1 km d’évasion

Habiter à proximité des bords de Loire n’était pas un critère lors de ma recherche d’appartement à mon arrivée sur Tours et c’est pourtant bien ici, où déjà, avant l’arrivée du virus, je passais une partie de mon temps libre.

Je ne sors pas forcément tous les jours et depuis le début du confinement je varie assez peu mon parcours de 1km, je réponds toujours à l’appel de ce fleuve que j’aime tant. Les bords de Loire sont interdits d’accès mais les quais Paul Bert et Portillon ainsi que le pont Wilson sont ouverts à la circulation. Le plus vieux pont de la ville et accessoirement le plus beau mesure 490 mètres de long et c’est ici que je marche un peu moins d’1h, tantôt à gauche, tantôt à droite, parfois tôt le matin pour y apprécier le lever de soleil, parfois en fin de journée. Mieux vaut éviter de s’y rendre en journée pendant le week-end car les lieux sont demandés. Les arches du pont enjambent la Loire sur laquelle des bancs de sable se sont déjà installés alors que nous ne sommes qu’au printemps.

 

Depuis 48 jours,  je vois disparaitre les belles demeures de Saint Cyr au profit de tous ces feuillages d’un vert éclatant. Un nouvel îlot s’est même formé devant l’île Simon, la végétation y prend place jour après jour. Lièvres, ragondins, hérons, aigrettes, goélands, cormorans, sternes, mouettes, canards, cannetons, cygnes et tant d’autres espèces difficilement identifiables à l’oeil nu m’accompagnent pendant la marche.

 

Non loin d’ici les arbres fleurissent, une belle couleur rosée se répand sur l’avenue de la tranchée devenue si calme, la grande bretèche est silencieuse comme à son habitude, les escaliers des bureaux de l’octroi s’ornent de mauvaises herbes, la glycine et le lilas jaillissent  sur les murs et derrière les portails des belles maisons du quartier.