Khiva, ma petite Khiva, cachée derrière tes remparts, tu te révèles tel un trésor.
Un peu éloignée des autres cités du pays, beaucoup ne viennent pas jusqu’à toi, quelle erreur, tu es si belle.
En ce mois de mai, c’est par 38 degrés que tu m’as accueillie sur ton sol poussiéreux mais je ne t’en veux pas.
Tantôt perchée, tantôt à l’ombre de tes ruelles je t’observe et je te contemple de jour comme de nuit, je ne m’en lasse pas.
Khiva, tu es un véritable musée à ciel ouvert que l’on peut découvrir à pieds. Les voitures ne circulent quasiment pas au sein de ton enceinte, que tu es appréciable.

Khiva, je ne réussirai pas à gravir le sombre escalier aux marches démesurées de ton grand minaret alias Islam Khodja dans lequel je finirai par aider ces dames que je ne comprendrai pas mais qui en guise de remerciement m’embrasseront et me feront danser au rythme de la musique résonnant dans chacune de tes ruelles.
Khiva, tes joyaux sont innombrables, tu abrites des chefs d’oeuvres d’architecture où ton bois si finement travaillé et le bleu de ta céramique se marient à la perfection.

Khiva, à travers ton minaret inachevé alias Kalta Minor, à l’image de ton pays, tu possèdes toi aussi tes petites histoires croustillantes. La légende raconte qu’au 19ème siècle, l’architecte en charge de la construction se serait enfui avant la fin pour échapper à la mort. En effet, par jalousie, le Khan de Khiva n’aurait pas souhaité que celui ci puisse construire un autre minaret pour l’Emir de Boukhara et aurait ordonné sa mort. Ainsi celui qui devait être le plus grand minaret d’Orient et atteindre les 80mètres de haut ne culmine aujourd’hui qu’à 29mètres.

Khiva, bientôt l’Afroziab arrivera jusqu’à toi et transportera inévitablement de plus en plus de touristes qui je l’espère sauront te respecter.
Ma petite Khiva tu es si belle.