07h45, je roule rue Nationale en direction de la gare de Tours en esquivant chiens, mamies et autres piétons si peu nombreux en cette heure matinale. Je dévie un peu trop de ma trajectoire, ma roue s’engouffre dans le rail de la ligne de tramway et me voici désormais étalée sur le sol en train de célébrer ma première chute de vélo !
Rien de cassé, un petit coup de tournevis et me voici dans le super train de la Loire à Vélo avec wagon aménagé pour stationner le bolide.
En ce samedi matin, jour de marché, il y a du monde à Saumur, même si j’ai décidé de parcourir la section Saumur – Gennes par la rive nord, je traverse tout de même le pont pour y admirer de nouveau son château surplombant la Loire avant de prendre la route.
Les premiers kilomètres ne sont pas franchement agréables, je roule sur une petite piste endommagée en contrebas d’une départementale très passante sans aucun point de vue. Il faudra attendre l’arrivée au camping de Saint Martin de la Place pour renouer avec la Loire, pour y retrouver ses oiseaux, pour y observer cet héron attaché à son banc de sable et pour y découvrir de petits trésors dominants la rive d’en face comme le château le Prieuré ou bien encore la tour de Trèves. Au loin de cette section de Loire lumineuse, on peut apercevoir le clocher de Gennes nichée dans la verdure.
Le sentier qui longe le fleuve prend fin dans un parc des Rosiers sur Loire dans lequel sont exposées de belles peintures. Il me faudra ensuite entamer la traversée d’un joli pont suspendu qui expose admirablement l’église de Gennes et un panorama sur la Loire extraordinaire.
Je ne roule désormais plus sur un sentier mais sur une route goudronnée en direction de Thoureil, un village classé cité de caractère où les belles demeures se disputent des bords de Loire de toute beauté. C’est ici que je m’arrête pour un déjeuné succulent avec vue dans l’établissement la route du sel.
Les prochaines étapes me mènent à Saint Rémy la Varenne puis à la Daguenière où je choisis de suivre le panneau Angers Gare. Je quitte dès lors les bords de Loire pour me rapprocher d’un de ses affluents, la charmante rivière de l’Authion qu’il me faudra traverser.
L’Authion et son bac à chaîne, en voilà une belle surprise ! Pour traverser il faut grimper dans une embarcation, tirer sur une chaîne puis décharger son vélo sur la rive opposée. Fort heureusement il y a du passage par ici, ainsi j’aurai la chance d’embarquer avec un couple qui fera tout le travail 🙂
Cette étape franchie, il est temps de se remettre à pédaler, Angers n’est plus très loin mais je commence sérieusement à avoir mal au cul. Aux abords de Trélazé, certaines sections sont noires et intrigantes, la faute à un incendie ? Et bien non, je découvre que je suis dans une région où il y a des gisements d’ardoise !
Je poursuis ma route jusqu’à Saint Barthélémy d’Anjou où il faut slalomer entre les morceaux de verre éparpillés sur la chaussée et où les panneaux de la Loire à vélo ont disparus aux intersections les plus importantes. Dans la douleur je retrouve mon chemin et parcours les derniers kilomètres qui me séparent de la capitale angevine via des pistes cyclables traversant des rues moches et sans intérêts.
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