Au départ de Khiva, accompagnée d’un chauffeur je décide de rejoindre Noukous via la route des forteresses du désert. On en dénombre plus de 300 dans cette grande région, durant cette journée je vais en découvrir cinq.
La première forteresse c’est KirKiz Kala, plus de 2000 ans ont passés depuis sa construction et certains murs sont encore debout. Elle serait l’oeuvre d’une jeune fille et l’histoire raconte que 40 femmes entrainées au combats vivaient ici autrefois.
La seconde forteresse, la plus belle de cette journée c’est Ayaz Kala, perchée en haut de sa colline elle domine le paysage mais aussi Ayaz Kala 2. Ces forteresses édifiées il y a 2400 ans surveillaient l’entrée dans la région du Khorezm
D’en bas elle impressionne. A ses pieds, des petits arbres au tronc rose, des petits lézards du désert et sans doute des traces de leurs cousins qui prennent une direction différente de la mienne.
Son ascension est un peu plus sportive, il faut d’abord marcher dans le sable avant d’emprunter un chemin pentu peu praticable sous un soleil de plomb mais une fois au sommet un beau panorama est au rendez vous.
La troisième forteresse c’est Toprak Kala, on voit encore les portes de cet ancien palais et comme l’univers du tourisme est encore en état d’ébullition dans cette région, je retrouve Atarik avec qui j’avais fait route jusqu’à Khiva.
Kizil Kala qui se trouve a quelques minutes est un peu moins intéressante, en cours de sauvetage, elle est soutenue par une nouvelle structure. Ici c’est le royaume des oiseaux qui ont fait des dizaines de nids.
La visite se termine par la forteresse de Chilpyk alias la forteresse du serpent. Celle là est différente des autres, bien qu’ayant plus de 2200 ans mais reconstruite à plusieurs reprises on voit bien au loin qu’elle est moins usée par le temps.
J’arpente la petite côte, observe la steppe et longe les murs jusqu’à trouver un petit passage qui devrait me permettre de pénétrer à l’intérieur.
Arrive ensuite le moment où je dois enjamber une crevasse de taille moyenne, j’analyse la situation quand soudain un serpent surgit pour se glisser délicatement dans le trou qui est tout au plus à 1m50 de moi.
La bonne novice du désert que je suis à bien entendu les chevilles à l’air et ne possède aucune information sur la dangerosité des serpents ouzbeks…
Sa tête va t’elle ressortir du trou ? As t’il des grands frères ? Vais je m’évanouir ? Comment va t’il réagir si j’utilise mon sifflet pour avertir mon chauffeur qu’il y a un problème ?…
J’attends quelques secondes pour ne pas lui tourner le dos, il semble vouloir rester sur place…je rebrousse chemin, Chilpyk forteresse imprenable !
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