Boukhara, ici il y a des touristes mais je ne les vois pas, le soleil cogne mais il ne me dérange pas, les gens parlent mais je ne les entends pas, je me laisse bercer par cette douce musique ouzbÚk qui résonne à chaque coin de rue.
Une fois franchie les portes de ces coupoles du XVI siĂšcle , on se transporte dans le temps, on se laisse imaginer ce que devait ĂȘtre Boukhara en pleine prospĂ©ritĂ©, on se prend Ă rĂȘver en plein jour.
Le vieux Boukhara bien quâenvahit par les voitures tĂ©lĂ©commandĂ©es des enfants Ă su conserver son charme et ses vieilles portes.
Dans chacune des ruelles se dressent des marchands de souvenirs, ils sont nombreux mais peut on oser reprocher Ă cette ville dont le commerce a fait sa rĂ©putation depuis des siĂšcles dâĂȘtre toujours au rendez vous ?
Les enchĂšres commencent au prix fort, certains produits ne se retrouvent pas dâune Ă©tale Ă lâautre, la nĂ©gociation nâest vraiment pas facile, mais ici, le plus gros radin du monde ne serait dire non Ă tous ces trĂ©sors dĂ©ballĂ©s. Tissus colorĂ©s, bijoux, bibelots et instruments venus dâun autre temps se retrouvent sous nos yeux tandis que dâautres devantures abritent de vĂ©ritables cavernes dâAli Baba oĂč les tapis qui ont fait la rĂ©putation de la ville se monnaient dĂ©sormais avec une carte VISA.
Boukhara, citĂ© envahie par Gengis Khan, terre de religion, Ă©tape majeure de la route de la soie, ancienne capitale administrative sous le rĂšgne soviĂ©tique …2500 ans d’histoire difficile Ă ingĂ©rer.
Quand aux innombrables monuments prĂ©sents dans la vieille ville, je serai déçue par l’intĂ©rieur de la forteresse dont il ne reste pas grand chose si ce nâest une belle exposition de jouets d’antan pour enfant dans la coquette yardcourt et je jetterai mon dĂ©volu sur la rafraĂźchissante madrasa Kalon
Bien entendu je nâoublierai pas dâaller observer mon petit Chor Minor, celui que jâai au prĂ©alable dĂ©couvert dans un de ces beaux livres, celui pour qui jâai ajoutĂ© lâOuzbĂ©kistan sur ma liste de voyage.