Samarcande, au delà du mur

Pour mon premier récit ouzbek je ne vous parlerai pas de Tachkent ni du Registan et autres joyaux de l’ancienne capitale, non, j’ai décidé de commencer par le vieux Samarcande, en ce lieu où personne ne va, celui qui s’efface pour laisser place à une ville moderne, celui où les rencontres sont de mises et où les ruelles sont calmes et fraîches.

Se balader seule dans le vieux Samarcande ne pose strictement aucun problème, contrairement à ce que certains peuvent penser, les ouzbeks sont accueillants, le sentiment d’insécurité est inexistant.

Dans ces ruelles, je croiserai les enfants qui n’hésiteront pas à venir me saluer, j’admirerai ces belles portent anciennes qui une fois ouvertes laisseront deviner de petites cours intérieures.

Je papoterai ou plutôt j’essayerai de papoter, je comprendrai ces dames puis ces hommes qui me dirigeront vers d’autres chemins pour éviter ces innombrables cul de sac, on me parlera à plusieurs reprise du PSG, d’Antoine Griezmann une vraie star ici tout comme Zinedine Zidane. On me contera en rigolant un fameux match où si j’ai bien compris la France a écrasé la Russie 7 – 0…comme quoi le football est une langue universel.

Et puis je tenterai de comprendre les règles du jeu.

Sur un trottoir à l’ombre d’un arbre, je verrai deux hommes en train de se divertir à l’aide d’un plateau, de pions de dames et de deux dés , je serai interloquée par ce jeu que je ne connais pas, aussitôt on ira me chercher un tabouret, la conversation se révélera être extrêmement compliquée mais qu’importe je m’installerai avec eux pour tenter de jouer au fameux backgammon….malgré mes efforts je n’arriverai pas à en décrypter les règles mais nous serons tous content de cet échange.

Je poursuivrai ma route à la recherche de tchaïkhanas pour MANGER et non loin du mur jouxtant le GourÉmir, je finirai par m’installer à l’ombre dans un Takhtans, une sorte de grand lit géant d’extérieur sur lequel on dresse une table basse et des petits coussins.