Tout juste arrivée à la gare routière de Marrakech et me voici déjà en train de perdre ma première négociation avec les chauffeurs de taxis. L’afflux touristique est tel qu’il est impossible d’avoir la course au compteur et de descendre en dessous des 50 Dirham pour rallier le quartier de la Kasbah situé à 4km.
A l’arrivée le chauffeur me conseille de suivre un porteur qui pourra me guider à travers les ruelles pour trouver mon hébergement. Nous avançons, tournons à droite, à gauche..demi tour par ci demi tour par là…au coin d’une ruelle mon accompagnateur disparaît, un autre prend le relais et me réclame un brin de monnaie une fois arrivée à destination.
Quand la porte s’ouvre, j’oublie immédiatement la mauvaise plaisanterie…j’écarquille les yeux, non je ne rêve pas, je vais bel est bien loger dans un Riad magnifique.

Au premier abord, je me sens moins à l’aise qu’à Essaouira ici, un peu trop courtisée à mon goût, la « jolie gazelle » que je suis aura besoin de prendre ses marques avant de fouler les différents quartiers de la Médina et ainsi découvrir plusieurs facettes de cette ville.
Marrakech, une destination prisée par les touristes du monde entier où malheureusement certains monuments sont victime de leur succès. Ainsi il peut être compliqué de se frayer un chemin au palais de la Bahia sans se faire piétiner ou encore de profiter pleinement des tombeaux Saadiens.

Marrakech, une médina classée au patrimoine de l’Unesco, des rues un peu bruyantes parfumées par l’odeur du gasoil dans lesquelles on s’entrecroisent avec les deux roues présents en nombre.
Marrakech, une ville mystérieuse aux façades peu folichonnes qui abritent pourtant des petits coins de paradis plutôt tendance où le calme, le charme et la fraîcheur sont au rendez vous. Déjeuner dans la cour d’un Riad, dans l’établissements le jardin pour y savourer un Tanjia, ou encore sur l’une des tables de la famille c’est comme être transporté le temps d’un repas.

Marrakech, une ville poussiéreuse mais cependant un peu verte. Il est agréable de se promener dans les jardins autour de la Koutoubia et de parcourir ses grandes avenues arborées. Difficile de ne pas évoquer Le jardin Majorelle où malgré la foule, les lieux restent calme. Les autres touristes tout comme moi semble apaisés et complètement relaxés en ces lieux où cactus et bambous sont rois.

Marrakech, la ville où il nous faut parfois des heures pour parcourir 100 mètres parce que l’on se pose pour dialoguer autour d’un thé, parce que oui à Marrakech finalement on rencontre l’autre.
Marrakech pour la beauté du musée Dar Si Said

Marrakech, parce qu’on tombe sur un graff du renommé Jace, parce qu’on veut continuer de découvrir le quartier de la Mellah et que par un sens de la désorientation absolue, on se retrouve embrigadé dans celui des tanneries où l’odeur n’est pas si repoussante que cela malgré le fait que les peaux de bêtes sont trempées entre autre dans de la fiente de pigeon.

Marrakech, pour le plaisir de découvrir de petits ateliers et de marchander dans les souks quitte à se faire doucement « traiter » de Marrakchi 🙂 et de se faire délaisser par les marchands qui préfèrent vendre aux allemands.
Marrakech, pour les odeurs et les découvertes des herboristeries à deux pas de la place des Ferblantiers
Enfin à Marrakech, on se perd forcément mais l’on fini toujours par retrouver la place de son petit nom Jemaa El Fna. Immense, elle est réputée pour son agitation, même si l’on entend résonner la flute des charmeurs de serpents en journée et que l’on peut y voir quelques singes en laisse c’est le soir qu’elle se transforme le plus, une fois le soleil couché derrière la Koutoubia, « barbecue » et spectacles en tout genre prennent place ici.
