Après 15h de train couchette, il est l’heure de prendre le ferry pour une petite traversée au départ d’ Ernakulam pour Fort Cochin. Je me dirige vers l’unique guichet pour acheter un ticket avant de me faire reprendre par la sécurité… il n’y a personne mais je dois faire demi tour et me positionner à gauche de la barrière…ça faisait longtemps…une file spéciale pour les filles.
La place de la femme en Inde, un sujet de plus dont je ne vous ai pas encore parlé…
Fort Cochin, conquise par sa douce atmosphère et ayant des difficultés à trouver du cash, je vais y résider un certain temps et déménager à plusieurs reprises. En effet si le nombre de homestay est conséquent, le paiement par carte bancaire y est impossible et en ce début de haute saison, malgré la chaleur accablante, hôtels et auberges affichent vite complet.
A fort Cochin, je vais bien m’entendre avec les commerçants et habitants qui n’hésiteront pas à venir à ma rencontre juste pour me dire qu’ils aiment ma tenue d’indienne ! Je vais me marrer avec un groupe de chauffeurs de tuktuk qui m’aidera à trouver des distributeurs fonctionnels. Je flânerai sur les bords de mer pour admirer ces cargots, beaucoup viennent s’approvisionner en épices et frôlent les plages accidentées de la ville qui sont très prisées au coucher du soleil, je visiterai des monuments et différents quartiers de cette ville multiculturelle, j’irai trier le gingembre sur bazar road mais je serai vite qualifiée de mauvaise élève, après avoir observé une séance maquillage j’assisterai à une représentation de kathakali au théâtre ( une sorte de folklore unique en son genre ) , je m’inviterai dans de beaux immeubles coloniaux dont celui du Old Courtyard que j’affectionne beaucoup, je grimperai sur un de ces filets pêches chinois, je mangerai du poisson comme jamais et je me ferai dévorer par les moustiques